Zwift – Les conseils pour performer en course
Courir sur Zwift est un art à part entière … Etant une bille dans cette discipline, je vous propose les meilleurs conseils de Matthieu Daudé pour performer !
Introduction
Soyons clair : je ne suis clairement pas bien placé pour vous conseiller sur les courses de Zwift. Et donc je ne vais pas le faire !!!
Mais, je vous propose donc de vous inspirer des conseils que Matthieu DAUDÉ, eminent coureur et membre de la communauté Zwift France, m’a autorisé à republier à partir de son article sur son propre blog.
Vous retrouverez l’article original ici et vous encourage à suivre Matthieu !
Avant-propos
Nombreux sont les questionnements sur ce grand mystère que sont les courses Zwift. Que ce soit les néophytes de la plateforme ; les connaisseurs des sorties free ride ou workouts qui veulent “compétiter” (parce que oui ça titille !) ; ou même les coureurs de fédération qui veulent se lancer dans l’aventure ne serait-ce que par curiosité ou pour performer. Les incompréhensions et doutes ne manquent pas, et bon nombre me sont régulièrement revenus aux oreilles. Le format particulier des efforts et des événements rend la pratique difficile pour les non habitués
Cela étant dit, les quelques astuces que je vais me permettre de partager s’adressent tout d’abord à ceux qui m’ont questionné, mais aussi à ceux qui désirent simplement aller plus loin et comprendre les mécanismes de ces compétitions particulières. Je tiens à préciser qu’elles sont données sans aucune prétention, étant tirées non moins de mon très modeste niveau, que des quelques 500 courses (environ) en 5 ans de pratique.
Les 10 commandements des courses Zwift
Bref, rentrons dans le vif du sujet avant de perdre tout le monde !
Bien choisir son matériel
Pour les non initiés celà peut faire sourire, mais le choix du matériel joue un rôle important dans Zwift, et d’autant plus lorsqu’on fait des races qui se jouent au 1/10 de seconde.
La première des choses à faire est donc de bien étudier le profil de la course à laquelle vous êtes engagé, et de choisir le matériel (cadre+roues) en fonction de ses caractéristiques. Un cadre et des roues légères si le profil est montagneux, aéro si le profil est plat, et équilibré si les profil est vallonné. (Vous suivez jusque là ?)
Bien se placer sur la ligne de départ
Autre point également important à connaître, est que votre place sur la ligne de départ peut varier en fonction du moment où vous rejoignez l’événement. Plus ce sera tôt, plus vous serez placé prêt de la ligne (logique).
Pour une course classique, rejoindre la ligne entre 15 et 10 minutes avant le départ semble raisonnable. Comme vous vous en doutez, plus l’événement est susceptible de rassembler du monde, plus vous devrez rejoindre tôt pour être bien placé., Mais pourquoi ? Réponse dans le 3e commandement.
Anticiper le départ
Bien ! Vous êtes dans le sas, le compte à rebours s’illumine sur l’arche, et vous êtes dans les starting-blocks ! Ça tombe bien car il faudra l’être… Le départ est un des moments les plus importants de la course. Sachez que lorsque le compte à rebours affichera entre 5 et 3 secondes avant le départ, vous devrez sprinter pour vous placer.
Pourquoi avant ? Car si vous êtes à 400w dès le départ vous allez décoller tout de suite, si vous n’accélérez que lorsque les fauves sont lâchés, vous allez devoir cravacher pour ne pas voir tout le monde vous dépasser (d’où l’intérêt du 2e commandement). L’inertie de la réponse de puissance est un facteur très important à prendre en compte, le maître mot est l’ANTICIPATION (et c’est valable à n’importe quel moment sur Zwift).
Le but de la manœuvre est de se placer le plus rapidement possible au contact de la tête de la course, car des cassures vont inévitablement se former. C’est le moment où beaucoup de coursiers IRL se font piéger, habitués aux départs moins traumatisants de la compétition sur route. Dites vous que si votre départ est réussi, vous avez fait 75% du travail.
Profiter du draft
Vous êtes maintenant placé en tête de course, placé oui, mais pas trop ! Un autre point primordial, qui peut paraître simple, mais qui ne l’est absolument pas, est de savoir profiter du DRAFT. Une fois positionné dans le groupe de tête, ne cherchez pas à mener, ni même à vous tenir avant la dixième position. Restez dans les roues, en veillant toutefois à ne pas traîner en queue de groupe à la merci d’une cassure.
“Je n’aime pas sucer les roues c’est déloyal”
Certes, mais à celà je répondrais : “Désapprendre tout ce que tu as appris tu dois, jeune padawan !” En gros il va falloir perdre toute dignité et vous y mettre, c’est le seul moyen d’avoir toutes les chances de votre côté pour performer. Profitez au maximum de l’aspiration du groupe dans lequel vous vous trouvez, et sauvez de l’énergie, en attendant de faire l’effort au bon moment.
Bien aborder les bosses
En parlant de faire l’effort au bon moment, parlons de choses qui fâchent : les bosses ! Évidemment je ne parle pas du col de 10km qui mettra tout le monde d’accord, et où même toute stratégie devient compliquée. Sur la plupart des courses, le profil sera ou quasi plat, ou vallonné, ce qui vous fera vous heurter à quelques pourcentages pour 1, 2 ou peut être 5 minutes.
Lorsque je parlais de faire l’effort au bon moment, on y est ! Il y a de grandes chances pour qu’elle se monte à bloc, soyez vigilant, maintenez vous à l’avant, ou laissez vous éventuellement glisser en queue de groupe si la montée n’est pas longue, en vous assurant de rester au contact et dans le draft, faites l’effort (d’où l’intérêt de s’économiser dans les temps morts).
Ne pas oublier la bascule
C’est la bascuuuuuuule !
Non, ne changez pas de chaîne !! Vous avez survécu à la montée et vous voyez le sommet arriver, quelle joie de relâcher l’effort…
Surtout pas malheureux ! C’est également un moment très important où vous devrez produire un petit sprint pour vous propulser dans la descente. Ne relâchez que lorsque vous êtes dans la descente au contact de votre groupe. C’est indispensable si vous voulez prendre de la vitesse et ne pas perdre le contact avec votre groupe. Après avoir tenu toute la bosse, ce serait quand même dommage…
Pédaler dans les descentes
Vous vous pensiez hors d’atteinte ? Pas tout à fait. Beaucoup se font aussi lâcher dans les descentes. Gardez à l’esprit que le contact avec votre groupe est primordial. Privilégiez le pédalage. Si vous revenez facilement en tête de groupe, relâchez l’effort et laissez vous glisser à l’arrière.
A partir d’un certaine pente et vitesse (de mémoire entre 50 et 55km/h et plus de 5% ?), votre avatar peut prendre une position aérodynamique si vous arrêtez de pédaler : cette astuce peut s’avérer très efficace si vous la maîtrisez car elle peut permettre de récupérer rapidement d’un gros effort. Attention cependant à l’utiliser avec vigilance et privilégier le pédalage si vous ne maîtrisez pas la technique. Pourquoi ? Réponse dans le 8e commandement
Anticiper les cassures
Encore le maître mot sur Zwift : ANTICIPER. Il suffit en effet d’un moment d’inattention pour que vous perdiez les roues de votre groupe. Le temps de réagir ajouté à l’inertie de la réponse, et voilà que l’écran affiche “Restez dans les roues”. Alerte rouge !! Il ne faut jamais se retrouver seul ! Lorsque vous perdez les roues, la pire des choses à faire est de ne pas réagir tout de suite. Pédalez, sprintez, pagayez (de quoi ?), mais ne perdez surtout pas le contact avec votre groupe. La faute à votre meilleur ami (qui peut tout autant être votre pire ennemi) : LE DRAFT.
Dans le groupe, les autres compétiteurs continueront leur route sans forcer, alors que seul, vous ne les reverrai plus même en vous employant. Pire, vous pourrez même voir le groupe en chasse revenir sur vous tranquillement alors que vous êtes en saturation d’acide lactique… La meilleure des choses à faire si vous êtes distancé est de récupérer en attendant le prochain passage, faites vous une raison, la course est devant.
Ne pas négliger le sprint
Bravo vous êtes dans la bonne ! 9 fois sur 10, la sélection se sera faite par l’arrière, et l’arrivée départagera le peloton de valeureux guerriers survivants. Mais il est bien évident que ce qui va faire la différence entre le vainqueur et le 25e, c’est le sprint.
Outre le fait que les sprinteurs seront avantagés, les malins ont également leur chance. Un sprint lancé au bon endroit au bon moment peut suffire à faire un résultat (c’est du conditionnel, je ne dis pas que vous battrez Forstemann en partant avant lui ! Tout est relatif…).
La position idéale est de lancer son sprint en milieu voir fond de peloton (s’il n’est pas très conséquent) et de profiter le plus possible de l’aspiration du groupe pour “sauter” les adversaires sur la ligne.
Personnellement je démarre généralement entre 400 et 300m, mais à chacun de s’adapter et de se connaître, ce qui nous amène au 10e commandement.
Pratiquer
Le dernier et certainement le plus important, comme pour beaucoup de choses : pratiquer, pratiquer et encore pratiquer. C’est en forgeant qu’on devient forgeron.
Pour aller plus loin
Suivi des versions
- 3 février 2023 : Publication initiale